Le colloque RH de cette année a eu la particularité d’apporter différents éclairages sur la définition même de l’intelligence artificielle. En effet, tous les intervenants n’ont pas apporté une définition identique de celle-ci, démontrant s’il le fallait que ce domaine comporte encore beaucoup d’inconnus malgré les formidables ressources qu’il constitue pour le secteur des ressources humaines.
Grâce à ses capacités, l’intelligence artificielle (IA) est un domaine de l’informatique permettant de créer des systèmes capables de réaliser des tâches nécessitant habituellement l’intelligence de l’Homme, comme la reconnaissance de la parole humaine, la capacité à prendre des décisions et la compréhension du langage naturel. En automatisant les tâches administratives et en améliorant l’efficacité des processus de recrutement, l’IA a un impact profond sur les ressources humaines. Elle permet d’analyser rapidement des milliers de CV, de mener des entretiens automatisés et de prédire la performance des candidats, favorisant ainsi une prise de décision que l’on espère plus objective.
En effet, l’IA semble être en mesure d’atténuer fortement certains biais en anonymisant les informations personnelles et en éliminant les biais linguistiques dans les offres d’emploi, élargissant ainsi l’accès aux talents diversifiés. En communication, les chatbots et assistants virtuels améliorent l’interaction avec les candidats et renforcent la marque employeur. L’IA personnalise les parcours de formation des employés, facilite l’apprentissage en ligne et mobile, et évalue les performances en temps réel, maintenant ainsi l’engagement et garantissant une main-d’œuvre compétente et motivée. De plus, elle analyse les données RH pour identifier des tendances et prédire les besoins futurs, permettant une gestion plus stratégique des ressources humaines. Toutefois, pour maximiser ses avantages, l’utilisation de l’IA doit être éthique et transparente, garantissant une expérience positive et équitable pour tous. Par conséquent, le colloque a aussi été l’occasion de soulever des craintes sur la place future de l’humain dans les process de recrutement ; certains intervenants estimant qu’il sera toujours nécessaire de conserver une part importante d’intervention humaine pour palier au caractère mécanisé de l’intelligence artificielle.
Pour débattre, échanger et partager autour de ce sujet sous l’angle RH, les étudiants de l’ISFOGEP se sont entourés d’experts et professionnels :
- Matthieu Guyot, Directeur d’hôpital détaché à l’ANAP et DRH
- Dominique Podesta
- Nicolas Pasetti, CEO de OAK et de @e-Team
- Mickael Sayad, créateur de RIDH (Recruiters Inda House)
- Alexandra Gannat, spécialiste en acquisition de talents indépendante et animatrice de communauté chez Talent Catcher