J’ai toujours eu envie d’étudier à l’étranger. J’étais surtout attiré par les pays anglo-saxons. Je pense que ce désir de partir était là depuis mon enfance. Dans ma formation à 3iL, il y a beaucoup de possibilités d’échange. Parmi toutes les possibilités, Chicoutimi a été mon choix puisque j’étais fasciné par l’université dans laquelle je devais étudier, et cela a été tout de suite très enthousiasmant comme destination.

Comment ai-je financé mon année au Canada ?

J’ai eu la chance d’avoir un appui financier de mes parents pour tout ce qui concernait le logement, la nourriture, l’inscription à l’école d’ingénieur en France et les vêtements d’hiver surtout car il est nécessaire de s’équiper lorsqu’on vient pour un échange au Canada, le climat est vraiment différent du climat français. J’ai également mis un maximum de côté pour profiter de mon année et visiter le pays. Car même si ce ne sont pas des vacances, où est le plaisir à venir en échange dans un autre pays si on ne peut pas se balader un peu ? Il existe pour chaque région de France des bourses pour la mobilité des jeunes et dans certaines universités il y a des programmes de financement également. Dans mon cas j’ai bénéficier de la bourse de 1000€ que la région de la Nouvelle Aquitaine m’a offert et qui m’a également permis de survivre dans ce pays.

A quelle date suis-je parti et quand suis-je revenu ?

Je suis parti le 28 août 2016 et mes cours commençaient le 29 août. Je suis revenu mi-janvier 2017, mes cours se terminaient fin décembre 2016.

Dans quel type de logement résidais-je ?

J’ai habité en colocation avec 8 personnes dans une maison tout le long de mon séjour. J’ai trouvé mon logement avant de partir sur un groupe Facebook de français déjà au Canada regroupant les annonces de colocation. Je conseille tout de même de chercher sur place. Je n’ai pas eu de mauvaise surprise à mon arrivée, mais c’est quand même mieux. On peut découvrir le quartier, voir si c’est lumineux, bien insonorisé…

Comment s’est passé mon arrivée sur place ?

Je suis arrivé à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal puis je me suis débrouillé pour prendre ma correspondance et arriver à l’aéroport de Bagotville qui est proche de ma destination(Chicoutimi). Puis j’ai contacté le propriétaire de la maison pour qu’il vienne me chercher pour m’amener à mon logement. C’était assez rassurant je dois dire. Mais beaucoup de mes amis sont allés dans des auberges de jeunesse avant de prendre le bus le lendemain pour la ville et ils n’ont pas l’air d’avoir été traumatisés !

Qu’est-ce qui m’a le plus marqué sur mon campus ?

Le campus de l’université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est vraiment impressionnant pour l’étudiant Camerounais que j’étais. Campus Situé au cœur de la Ville de Saguenay, le Campus de l’université est constitué d’infrastructures modernes pleinement adaptées aux besoins d’enseignement et de recherche du milieu universitaire. Comme son nom l’indique, le Pavillon principal regroupe les principaux services offerts aux étudiants et au personnel, ainsi que plusieurs laboratoires d’enseignement et de recherche dans la plupart des disciplines. Intégrés au Pavillon principal par des liens piétonniers souterrains et en surface, le Pavillon Alphonse-Desjardins, le Pavillon sportif, le Pavillon des arts et le Pavillon de recherche sur le givrage sont des installations plus spécialisées répondant au besoin de la communauté. La Vie étudiante assure un rôle de soutien et d’encadrement aux étudiants qui désirent organiser des activités sur le campus. En plus de son rôle d’animation, elle offre bon nombre de conférences, spectacles et expositions de toutes sortes. Elle propose également des services et des ateliers visant le complément à la formation et la réussite de différents projets d’études. A cet effet j’ai été Ambassadeur de l’université durant tout mon séjour, mes taches était de faire des conférences, journées portes ouvertes, tout visant à faire la publicité de ce merveilleux cadre d’études. Il faut savoir qu’au Québec une année d’étude en candidat Français libre (donc pas en échange) coûte minimum 2000$ et si en candidat étranger 24000$, ce ne sont que les frais d’inscription. C’est donc une chance de partir en échange et ça explique aussi pourquoi les conditions d’étude semblent meilleures qu’en France.

Quelles sont les différences que j’ai noté entre les cours en France et les cours à L’UQAC ?

Les différences sont énormes. Les étudiants ne sont pas complexés et interviennent souvent en cours. Il se crée alors un vrai débat intéressant. On peut poser des questions au professeur et aussi partager son expérience. De plus, au Québec on tutoie ses professeurs, on les appelle par leur prénom et on a leurs adresses mails et leurs numéros de téléphone pour certains. J’ai eu une très bonne expérience, même si tutoyer un professeur a été difficile, l’habitude du « vous » depuis tout petit n’aide pas les français à se faire facilement à cette coutume. Les professeurs sont toujours disponibles en dehors des heures de cours pour rencontrer les élèves. Un jour, j’ai passé une heure après un cours pour discuter avec un professeur du sujet de mon travail à rendre à la fin du semestre, je rencontrais quelques difficultés et il m’a vraiment aidé à m’en sortir. Je n’ai jamais eu ce genre d’expérience à l’université en France. Il faut savoir aussi qu’au Canada, il y a beaucoup de travail personnel et surtout beaucoup de lecture. On dit que pour chaque heure de cours à l’université, il y a au moins autant d’heures en dehors de l’Université pour préparer le prochain cours (lecture et travaux à rendre), et ça c’est en période normale sans examen…

Que m’a apporté cette année à l’Université du Québec à Chicoutimi ?

Tellement plus que si j’étais resté en France. J’ai d’abord découvert un pays, un peuple et une culture différente de la mienne. Étudier à l’étranger permet de s’immerger dans un pays différent du sien et de vivre une expérience unique en son genre. On change ses habitudes de vie, loin des siens. Avant de partir on a peur, mais une fois qu’on y est ce n’est que du bonheur !

Quels conseils donnerais-je à ceux et celles qui voudraient tenter l’aventure au Québec ?

Ne pas rester qu’entre étudiants du même pays, le but d’une année à l’étranger est de rencontrer les habitants du pays aussi. Et puis, vivre loin de sa famille et de ses amis peut être difficile pour certaines personnes. Réfléchissez-y à deux fois avant de partir sur un autre continent. Quand on a un coup de blues à Chicoutimi on ne peut pas prendre l’Eurostar et rentrer.